Le ferry accosta à Seyðisfjörður, IS, à 10:00, heure locale, en effectuant un demi-tour par le travers. La police de l’immigration monta abord pour les procédures ad-hoc après une bonne demi-heure d’attente. L’intérrogatoire fut bon-enfant, j’avais obtenu à la réception une fiche verte attestant de ma vaccination et d’un test négatif au COVID-19. A la sortie du port, il me fut demandé le ticket de Smyril Line attestant de ma sortie et de celle de mon véhicule de l’Islande. J’étais en Islande jusqu’au 9 septembre 2021 avec une escapade de deux semaines au Groenland. La température extérieure est de 9.5°C avec une pluie à température ! Les sommets des collines alentours sont encore enneigées. Je trouvais un bivouac sur un terreplein route-951 où se trouvait déjà un van VW allemand. J’ai du rangement à faire, à préparer le voyage des jours à venir, à installer mon site Internet pour l’Islande etc…
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Mercredi vers 8:00 je quittais le bivouac
pour faire des emplettes à Egilsstadir. En route je m’arrêtai pour
faire une photo de la chute d’eau de Gufufoss. Je découvris que les
boutiques n’ouvraient pas avant 10:00 et même 11:00 pour le
supermarché Bonus. Je pris patience face au magasin d’ordinateurs
sensé vendre des cartes SIM. Bingo à 10:00 je ressortais du dit
magasin avec une carte SIM de 10 GB. Puis j’achetai de
l’alimentation au Netto, ouvert à 10:00. La journée est ensoleillée.
Je partis en excursion pour voir des puffins à Hafnarhomi à environ
70 km où j’arrivai vers 12:20. Après une collation, frugale,
j’escaladai les escaliers pour atteindre l’observatoire des oiseaux.
Les panneaux interprétatifs mentionnent les oiseaux en période de
nidification. Pour localiser les puffins il est nécessaire d’avoir
des jumelles et être chanceux. En effet soit ils jouaient dans l’eau
soit ils sortaient de leur trou de nidification. J’en vis un ! Je
décidais de poser mon tipi 4 km plus bas au bord du Borgarfjordur.
Je reçus un message de Hurtigruten annonçant
l’annulation de la croisière au Groenland : "nous regrettons de devoir vous informer
que nous venons de prendre une décision très difficile, à savoir l’annulation de
votre croisière d’expédition à bord du MS Fridtjof Nansen, réservation numéro 1541423."
Certes, mais avec un message subliminal qu’il n’y a pas un nombre suffisant de
croisiéristes pour amortir les frais fixes.
En conséquence je ferai l’école buissonnière en Islande jusqu’au 08/09/2021.
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Jeudi 3 juin je quittais le bord du fjord vers 9:30, je commence à m’adapter aux horaires islandais, la journée débute à 10:00. A l’entrée d’un village je vis une maison couverte de terre moussue comme j’en n’avais pas vue aux Îles Féroé. L’Islande possède des structures basaltiques en tuyaux d’orgue. De place en place des pépinières d’arbres à feuilles persistantes pour reboiser l’ile dont les forêts primaires furent dévastées par les coupes d’arbres pour la construction des maisons, des bateaux et autres. Au finistère d’une petite péninsule le grand domaine d’Husey invite le chaland à l’ornithologie, aux promenades équestres mais interdiction des drones ! Finalement je m’arrêtais vers 13:30 pour déjeuner et effectuer le travail administratif de la maintenance du site Internet. La journée commença avec un ciel voilé qui s’éclaircit pour laisser passer un timide soleil. La température grimpa de 8°C au petit matin à 13°C dans l’après-midi.
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Vendredi 4 juin je me dirigeais vers la péninsule de Langanes. En route je m’arrêtais à Bustarfell pour admirer un bâtiment du 18ème siècle au toit couvert de terre moussue. Je traversais le gros village de Vopnafjördur avec un stop à l’épicerie pour continuer jusqu’à Þórshöfn à l’entrée de la péninsule de Langanes. Je trouvais un bivouac face au Þistilfjördur où des oiseaux s’ébattaient dans l’onde. L’Islande possède, d’après le Lonely Planet, une population de 350.000 habitants et un cheptel de 460.00 moutons et apparentés.
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Samedi 5 juin je partis à la découverte de la péninsule de Langannes par une piste assez roulante. La première étape fut une ancienne base militaire de la deuxième guerre mondiale à Heidarfjall dont il ne reste que quelques structures. Au carrefour des panneaux interprétatifs conte l’histoire de la base. Plus loin le village de pêcheurs abandonné de Skalar avec des pans de murs et des photos d’époque témoignent de la dureté de la vie en ce bout du monde. Je poussais jusqu’au phare de Fontur au finistère de la péninsule. Au retour je fis une pose photos d’oiseaux nidifiant à Stori Karl. Le périple de bivouac à bivouac est de 99 km en 5 heures pause comprise. La matinée fut ensoleillée avec de lourds nuages sans pluie mais l’après-midi eut un ciel couvert, la température chuta à 10°C.
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Dimanche 6 juin J’entrais dans la péninsule Merakkaslétta avec pour objectif de faire une randonnée à Raudanes. Le panneau interprétatif mentionne un circuit de 7 km sur une piste le long de la côte. Je patientais pour attendre d’éventuels promeneurs pour ne pas être seul au bout du monde. Hélas aucun quidam ne se présenta. Dépité je poursuivis ma route vers Raufarhöfn pour visiter l’étrange enclos de l’arctique qui est encore en devenir ; en effet seul des arches sont construites… Je bivouaquais sur le parking au vu et au su de tous !
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