Tanzania, Kilimandjaro

L'ascension du Kilimandjaro se décomposait en 5 jours de marche, 2 jours de délais d'approche et une journée de visite d'Arusha pour un séjour de 8 jours.

Le groupe était composé de dix clients, mixtes hommes et femmes également répartis. Il n'y avait pas d'accompagnateur du voyagiste. L'équipe d'accompagnement fut exclusivement locale, politique du gouvernement Tanzanien.

Le circuit a été réalisé en 1998, du 19 au 27 février. Après un vol Corsair, l'arrivée à Kilimandjaro Airport était à l'heure.

Le récit est en trois tableaux. Les commentaires généraux sont donnés par la présentation de La Tanzanie.

La préparation de l'ascension

Aperçu du Kili

Le rémouleur

L'approche: Le décalage horaire entre la France et La Tanzanie est de deux heures. Le vol dura 8 heures. Aussitôt le débarquement, nous prîmes la route pour Marangu où nous arrivâmes vers 23h00. L'atmosphère était franchement tropicale, chaude et humide.

Marangu, 1.550m d'altitude: La matinée fut consacrée à une marche d'acclimatation dans les environs du lodge. Le paysage est luxuriant, la terre est rouge et le sol est humide. La visite du village et du marché très bigarré fut plaisante. Les étals des marchands étaient approvisionnés de poissons, de légumes, de fruits et plus loin de vêtements. Pour mon premier voyage en Afrique, je découvrais le marché africain. La foule était accueillante, bon enfant, aucune hostilité. Nous continuâmes la marche dans un sous-bois vers une cascade et des champs cultivés. Cette marche d'acclimatation dura 4 heures.
L'après-midi fut occupée par une longue sieste. Une pluie tropicale tomba à partir de 16 heures, ce qui n'augurait rien de bon pour le lendemain.
Le matin suivant fut consacré à la préparation des bagages destinés aux porteurs et à un solide brunch.


L'équipe d'accompagnement était composée d'un "chef d'expédition", de "deux guides adjoints" et de porteurs Tanzaniens . "Le Chef" réalisa avec nous sa 100e montée au Kilimandjaro.

L'ascension du Kilimandjaro

L'approche:  Le départ fut donné à 11h00 du lodge pour aller en jeep à Marangu Gate, 1.970m d'altitude. L'entrée du "Mount Kilimanjaro National Park" est matérialisée par un couloir conduisant au contrôle des passeports et au guichet pour apposer sa signature sur le registre ad hoc. Le retour fut cinq jours plus tard.

Mandara hut, 2.742m: L'étape est de 10Km à travers un plateau cultivé et une forêt dense. Une pluie tropicale tomba pendant les 3 heures de marche par un chemin boueux et glissant à souhait. Au refuge, le soleil fit son apparition pour sécher les vêtements et les chaussures. Le refuge est composé d'une douzaine de constructions avec 60 lits.

Horombo hut, 3.720m: Nouvelle progression à travers la forêt tropicale, puis un sentier de hautes herbes avec une végétation de séneçons géants, de cascades et de lianes. Le trajet de 18Km fut fait en 5 heures dont un arrêt toutes les heures et le lunch. Le rythme était donné par le "Chef d'expédition", un grand noir sympathique à l'anglais approximatif.
Le refuge est de 120 places avec l'eau courante!

Kibo hut, 4.753m: Un plateau désertique et volcanique conduisit au refuge suivant. En chemin, un panneau indique "last point of water". Il fallut remplir les gourdes pour 24 heures. Au col, la "selle des vents", le panorama sur un monde lunaire était exceptionnel avec une vue imprenable sur le Kilimandjaro. Le trajet est de 13km en 5 heures de marche. L'après-midi fut occupé par une sieste, le dîner à 18heures, puis retour dans le duvet.
Le refuge est un casernement type militaire, il n'y a que 60 places.

Uhuru peak, 5.895m: Le réveil fut donné vers minuit pour un départ vers une heure. La marche fut à la lampe frontale pour une progression en zigzag avec pause toutes les 10 minutes sur une pente très raide faite de scories volcaniques dans un paysage de neige. Vers 6 heures du matin Gillman's point, 5.685m fut atteint au lever du soleil. Le groupe décida de continuer jusqu'au sommet réel, Uhuru peak, 5.895m d'altitude. Cette dernière partie prit deux heures aller et retour. J'étais dans le brouillard tellement la fatigue m'aveuglait.

Horombo hut, 3.720m: La descente fut très pénible dans la pente sur le sol instable sous le pied. Nous passâmes par Kibo hut pour rependre les porteurs qui nous attendaient avec nos bagages et nous continuâmes dans la foulée jusqu'à Horombo hut. Les 31Km furent parcourus en 7 heures de descente d'une démarche d'automate due à la fatigue.
Le personnel du refuge nous accueillit en vainqueurs selon la tradition Tanzanienne.

Marangu, 1.550m: Le trajet de 28Km fut parcouru en 6 heures. A Marangu Gate notre "chef d'expédition" remit aux dix participants, tous montés à Uhuru peak, un diplôme attestant notre exploit. Le personnel du lodge nous accueillit aussi dignement par un repas réconfortant. Nous reprîmes nos chambres pour prendre un repos mérité.

Entrée du Parc

Mandara Hut

Les porteurs

Approche du Kili

Encore un effort

Un participant


Les deux guides adjoints parcoururent la colonne des dix grimpeurs en aller et retour toute la nuit pour nous encourager de la voix par des Pollé, Pollé. Dans la nuit, la descente des grimpeurs abandonnant l'ascension du "Kili." donnait à chaque passage un coup au moral. Nous en reconnaissions certains, d'un pays d'outre Rhin, francs buveurs à chaque étape!
Sans le soutien moral de deux adjoints, je pouvais dire que nous ne montions pas au sommet.

Arusha

Arusha

Le pensionnaire du parc


L'approche:
Vers 9 heures du matin du dernier jour nous prîmes des véhicules pour aller visiter Arusha et retour à l'hôtel pour prendre les bagages.

Arusha: La visite d'Arusha me permit d'approcher la civilisation africaine que je ne connaissais pas, de voir une exposition d'art africain et un parc animalier où nous attendîmes l'heure du transfert à Kilimandjaro Airport.

Kilimandjaro Airport: L'enregistrement fut vers 18 heures pour un embarquement à 21heures et un transit par Mombasa.
 


Ce bref voyage pour effectuer l'ascension du Kilimandjaro quasiment au débarquement de l'avion de Paris fut une folie, mais ce fut par cet "exploit personnel" que le scandale arriva puisque le goût du challenge me prit et je devais tenter d'autres ascensions dans l'Himalaya et dans les Andes.


Le retour en France a été effectué en vol Corsair via Mombasa puis Paris.

Neuilly, le 2003/09/27