Sintra
Sintra-1, Palácio Nacional, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le lundi 11 décembre
j’arrivais à Sintra sous la pluie par bourrasques intermittentes. La
ville est inscrite au patrimoine mondial de l’Unesco,
ici.
Elle est construite sur des collines coupées de vallons. Le centre historique est
à une demi-heure de marche du parking de la gare. Pour ce premier jour
je pris mes marques au Posto de Tourismo avec la collecte des brochures
et, le plan de la ville et des alentours. Puis je visitais le Palácio
Nacional imbrication de plusieurs bâtiments construits de la fin du 14e
au début du 16e siècle avec de somptueux azulejos. Il est
dominé par deux hautes cheminées coniques. Les photos de la galerie
furent prises au hasard du cheminement labyrinthique dans les bâtiments.
Je tombais en extase devant une tapisserie de Jules César jeune en
minijupe ! Dans
l’après-midi entre deux bourrasques de pluie je retournais à mon
véhicule pour bivouaquer sur le parking.
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Sintra-2, Castelo dos Mouros, Palácio Nacional
da Pena, Convento dos Capuchos, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le mercredi 13 décembre je parcourais la route à sens-unique pour
visiter le Castelo dos Mouros puis le Palácio Nacional da Pena.
Le Château des Maures fut édifié au 8e
et 9e siècle dont il ne reste que l’enceinte ainsi que des
tours carrées. Au loin le Palácio da Pena se profile sur l’horizon. Ce
dernier au somment de la serra fut construit au 19e siècle
par le roi Ferdinand II sur le site d’un ancien couvent hiéronymites.
Comme dans les autres palais déjà visités le parcours est fléché et
labyrinthique. En route vers la côte de l’océan atlantique je m’arrêtais
pour jeter un œil au Convento dos Capuchos dont les aménagements
spartiates témoignent de l’humilité de l’ordre de Saint François
d’Assise. J’arrivais en début d’après-midi au Cabo da Roca qui est le
Finistère de la plaine indo-européenne. Sur la stèle sont inscrits les
vers du poète Luis de Camões (c. 1525-1580) qui décrivait le cap dans
les Lusiades comme "Où la terre se finit et la mer commence". Je
bivouaquais sur place.
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Le Cabo da Roca est le point le plus occidental du continent européen |
Caxias
Mercredi 13 décembre fut
une petite matinée de route pour approcher Lisbonne par un temps
maussade. Comme habituellement j'établis le bivouac sur un parking face à l’océan.
Lisbonne
Le jeudi 14 décembre
j’entrai à Lisboa. Mon premier objectif fut de trouver un garage
Mercedes-Benz pour prendre rendez-vous lundi 18 décembre pour effectuer
la révision périodique du camion. Puis de prendre mes marques dans la
banlieue d’Alfragide avant de m’installer à l’Ibis Hôtel pour cinq
nuitées afin de visiter convenablement la ville de Lisbonne.
Deux monuments sont inscrits au patrimoine de l’humanité :
le Monastère des Hiéronymites,
ici,
et la Tour de Belém,
ici.
Lisboa-1, Alfama & Baixa, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le vendredi 15 décembre
j’entrepris la visite de la ville de Lisbonne. Le trajet depuis Ibis
Hôtel est d’environ une heure avec le bus 714. Je commençais par le
quartier historique de l’Alfama qui ne fut pas détruit par le
tremblement de terre de 1755. Le bus me déposa à la Praça do Comércio
reconstruite après le séisme sous l’autorité du Marquis de Pombal. Il
est dominé par le Castelo de São Jorge construit au 5e siècle
par les Wisigoths agrandi par les Maures au 9e siècle puis
modifié par Alphonse-Henriques après la reconquête. Son intérêt réside
dans le splendide panorama sur la ville par temps claire ce qui fut le
cas en début de matinée avant les chutes de pluie annoncées. Ensuite en
suivant le parcours du Guide Vert je flânais de ruelles en ruelles en
montant puis descendant des escaliers ! Je terminais cette première
partie par la cathédrale, Sé Patriarcal, témoignant avec ses deux tours
crénelées qu’elle fut une forteresse du temps de l’occupation des
Maures. Elle possède un très beau cloître ainsi qu’un trésor d’art
religieux remarquable. Chemin faisant vers Baixa, Centre Pombalin, je
retournais à la Praça do Comércio pour me rendre dans ce quartier
reconstruit par le marquis. Je m’arrêtais au Café Martinho da Arcada
pour faire hommage à Fernando Pessoa qui y avait sa table sur laquelle
il écrivit Mensagem, recueil de poèmes en portugais. En passant sous
l’Arco da Rua Augusta j’arpentais la rue jusqu’à la Praça de Dom Predro
IV occupée par un marché de Noël au pied de la statue du roi Dom Pedro
et devant le Theatro Nacional Dona Maria II. Puis ce fut l’étonnante
façade néomanuéline de l’Estação do Rossio. J’achevais cette première
visite à la Praça dos Restauradores avec deux édifices, l’Éden Teatro,
Art-Déco, de 1937, et le Palácio Foz du 18e siècle. Pour finir
l’iconique Hard Rock Café.
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Arco da Rua Augusta |
Lisboa-2, Belém &Chaido, Bairro Alto, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le samedi matin je tentai
de prendre un bus de bonne heure pour saisir la lumière rasante sur les
monuments le long du Tage, vaine espoir eu égard à la fréquence et la
durée du trajet du bus ainsi qu’à la pollution des sites par des
touristes. Ce fut d’abord le Monument des Découvertes commencé en 1940
sous la dictature Salazar symbolisant la proue d’un navire avec l’Infant
ouvrant la voie à une foule de personnages, puis la Tour de Belém
construite en 1515 pour défendre l’entrée du Tage. Le Museu da Marinha,
dans une aile du Monastère des Hiéronymites, dédié au passé maritime du
Portugal, présente de nombreuses maquettes d’embarcations. Le Mosteiro
dos Jerónimos, Monastère des Hiéronymites, (moines de l’ordre de
St-Jérôme) est consacré aux découvertes de Vasco de Gama dont le tombeau
ainsi que celui de Camões se trouvent sous la tribune de l‘église de
Santa-Maria. Plus loin sur les quais, le Museu Nacional dos Coches
expose un grand nombre de véhicules hippomobiles du 16e au 19e
siècle dont trois extravagants carrosses de 1716 pour le marquis de
Fontes, ambassadeur auprès du pape Clément XI. L’après-midi je flânais
dans le Chiado et le Bairro Alto en escaladant les collines surplombant
le Tage. Je m’arrêtais au Museu Arqueológico da Igreja do Carmo abrité
dans l’église détruite lors du séisme de 1755 avec une superbe vue sur
le Castelo de São Jorge. Rua Garrett devant le Café A Brasileira trône
la statue de bronze de Fernando Pessoa peu avant la Praça Luis de Camões
qui fut le théâtre de la Révolution des Œillets, 25 avril 1974. A l’Alto
de Santa Catarina se dresse la statue d’Adamastor, le monstre marin des
Luisades de Camões. Dans le Bairro Alto, l’Igreja de São Roque était le
théâtre d’une représentation artistique sous le plafond peint
représentant des scènes de l’Apocalypse. Enfin au Miradoura de São Pedro
de Alcântara j’admirais quelques splendides rapaces au plumage chatoyant
avant de prendre le bus à la Praça da Figueira pour m’arrêter ultimement
au Padrão dos Descobrimentos pour prendre une hypothétique photo du
soleil couchant sur le Monument des Découvertes, voir la jaquette du
site ou la galerie, avant de rentrer à l’hôtel.
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Torre de Belém |
Lisboa-3, Les belvédères de Graça & le musée de l'Azulejo, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le dimanche fut encore une
belle journée ensoleillée avec toutefois une température fraiche le
matin +6°C. J’avais projeté de prendre le tram #28 E pour me
rendre au Miradouro da Senhora do Monte, que nenni, car il y avait une
course à pied sur la colline ! En conséquence je la grimpais en adoptant
le pas du chasseur alpin. Le panorama est splendide avec comme toujours
à Lisbonne, le Château São Jorge et la ville basse. Puis je la
descendais en visitant les églises alentours. Ce furent l’Igreja
Convento de Nossa Senhora da Graça, l’Igreja de São Vicence de Fora et
son couvent avec sa citerne souterraine ainsi que des Azulejos
représentant les fables de Jean de Lafontaine et l’Igreja de Santa
Engrácia transformée en Panteão Nacional regroupant les célébrités
portugaises, comme par exemple, Afonso de Albuquerque, Amália Rodrigues
etc. Puis en début d’après-midi le Museu Nacional do Azulejo installé
dans l’ancien couvent Madre de Deus. Contrairement à une idée reçue, les
azulejos ne sont pas toujours bleu et blanc, mais peuvent être aussi
polychrome. Les artistes du XXe siècle exposent des azulejos très tendance.
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Fernando Pessoa, Museu Nacional do Azulejo |
Lisboa-4, Museu Gulbenkian & Mercedes-Benz, clic la photo pour ouvrir la galerie
Le lundi 18 décembre je
déposais à 8h00 mon véhicule chez Mercedes-Benz à moins de deux
kilomètres de l’hôtel Ibis pour l’entretien périodique avant de prendre
le bus #714 pour aller visiter le Museu Calouste-Gulbenkian,
ici.
Je fus très impressionné par la richesse des collections amassées par ce riche
arménien qui s’installa à Lisbonne en 1942. La galerie en donne un bref
aperçu par une sélection drastique de peintures. Dans l’après-midi je
fis un saut en métro au quartier Oriente pour voir la gare ferroviaire
de l’architecte Santiago Calatrava et déjeuner d’un filet de morue au
D’Bacalhau. Je récupérai mon véhicule vers 16h30.