Macara, Pérou
La procédure de sortie de
l’Equateur puis de l’entrée au Pérou dura environ une heure. Les causes
de cette longueur furent en Equateur la lenteur de l’ordinateur du
service immigration et au Pérou l’incompétence du douanier pour saisir
les informations requises pour la délivrance du permis de circuler, un
jeune collègue vint en renfort. Point n’est besoin de donner des
photocopies. Par contre au Pérou il faut faire viser la fiche de
renseignements de l’immigration par la police avant de la présenter
puis il faut acheter l’assurance obligatoire avant de se présenter à la douane. Un
douanier colle une étiquette sur le pare-brise. Tout fut fait dans la
bonne humeur.
En route #1B
Très rapidement le paysage
change par rapport à l’Equateur. Après Las Lomas c’est un quasi désert
pendant des centaines de kilomètres. Je m’arrêtais dans un village à
l’écart de la route en demandant l’autorisation de passer la nuit, ce
qui fut accordé avec beaucoup de gentillesse et de prévenance.
![img](images-1/15-pe-356-008.jpg) |
![img](images-1/15-pe-356-009.jpg) |
Pause déjeuner au bord d'un canal |
Bivouac dans le désert au pied des montagnes |
Chachapoyas
Le mercredi 23 décembre je
souhaitais rallier Kuelap. La distance était grande et le parcours
s’avéra difficile avec une succession de gorges et de vallées et un
point culminant à +2100 mètres d’altitude. De plus la pluie participa au
ralentissement de ma progression sans oublier les topes et autres
ralentisseurs. Les routes sont aussi à péages ! Fatigué je décidais de
m’arrêter à Chachapoyas à 2384 m d’altitude sur le parking de l’Hôtel de
Paris souvent utilisé par les voyageurs en camping-cars.
Gorges profondes & vertes vallées, click la photo
Cajamarca
Jeudi 24 décembre je
parcourais la route #8b de Chachapoyas à Cajamarca soit 329 km en près
de 9 heures pause comprises dans les montagnes avec un sommet à 3600
mètres d’altitudes et un point bas autour de 880 mètres entre deux
chaines de montagnes. Le trajet débuta sous la pluie et dans le
brouillard / nuages pour se terminer à Cajamarca sous le soleil à 2700
mètres d’altitude. La plus part des voyageurs effectuent le circuit en
deux ou trois jours pour admirer le paysages et les curiosités
alentours. Mais en ce qui me concerne, planning oblige ce fut un quasi
rallye, lent. De Cajamarca je ne vis que la place principale pour prendre de
l’argent au cajero automatico de l’Interbank ainsi qu’un arrêt à la
Clinica Limatambo Puis j’allais bivouaquer à la splendide Auberge San
Antonio.
Road #8b from Chachapoyas to Cajamarca, click la photo
Le tracé de la route
de Cajamarca à Huanchaco
du 2015/12/25 au 2015/12/27
Ruta #1
Vendredi 25 décembre, jour
de Noël, nativité de Jésus, je descendis de Cajamarca par la route #8
pour rejoindre la Panaméricaine à "Ciudad de Dios", çà ne s’invente pas.
Quelques 60 km plus loin vers le nord au sud de Chiclayo, un bivouac
dans le désert me rappela mon voyage sur les pistes marocaines que j’ai
tant aimées. Jusqu’à la jonction la plaine au pied des montagnes est
cultivée en rizières avec des canaux d’irrigations. Hélas le bord de la
route est jonché de détritus. Dans l’après-midi un fort vent de mer se
leva pour rafraîchir l’atmosphère, augurant une nuit fraiche.
Le
waypoint d’entrée de la piste sur la Panaméricaine vers le bivouac est :
S 06° 56,225' W 079° 43,565' à droite en venant du sud. La piste de cinq
kilomètres est
roulante. A la jonction avec la Panaméricaine les abords sont couverts
de détritus, mais le site de bivouac était vierge de toute saleté lors
de mon séjour.
Down the mountains towards the desert
Chiclayo
Samedi 26 décembre je
visitais trois musées de construction récente aux alentours de Chiclayo.
A Ferrenafe le Museo Nacional Sican expose la réplique de tombes parmi
les plus grandes du Pérou ainsi que des panneaux interprétatifs des
différentes cultures et des techniques de la céramique et de la
métallurgie du cuivre, de l’or et du platine. A Tucume le musée au pied
de la pyramide est très didactique avec des céramiques ainsi que des
panneaux explicatifs des différentes déités des cultures préhispaniques.
Enfin à Lambayeque le Museo Tumbas Reales de Sipan dans une construction
moderne montre les tombes royales Sipan dans une muséographie moderne
mais hélas trop sombre pour lire les commentaires en anglais. De plus No
photo, je fus rappelé à l’ordre par un cerbère. Regrettable car les
objets exposés sont de grande beauté. Je décidais de retourner
bivouaquer dans le désert caché derrière la colline après avoir fait du
shopping au supermarché à la sortie sud de Chiclayo.
Musées, click la photo
Huanchaco
Le dimanche 27 décembre je
visitais à Trujillo, de nouveau 30 ans après, le site de Chan Chan
capitale de l’empire Chimu. Il est la plus vaste cité précolombienne des
Amériques et la plus vaste cité en adobe du monde. Sa population est
estimée à environ 60.000 habitants. Le complexe archéologique se compose
de quatre sites, je visitais le musée, en cours de réorganisation, ainsi
que le palais Nik-An, vaste ensemble de pièces de réception et de
cérémonie en adobe. Construite vers 1300 AD cette cité, de murs d’adobe
érodés par le temps, vue de la panaméricaine donne une impression
lunaire abstraction faite des maisons actuelles alentours, toutes aussi
délabrées. J’avais l’intention de séjourner au Camping Garden RV Park à
Huanchaco mais il était fermé pour rénovation. Je m’installais sur la
plage.
Chan Chan, click la photo
![img](images-1/15-pe-361-021.jpg) |
![img](images-1/15-pe-361-022.jpg) |
Huanchaco, La Playa |